Ardoises de la toiture des anciennes étables, octobre 2021.

   Au centre d'une auréole de lichen, moins de micro-organismes.

   La raison en est-elle la moindre humidification par la barrière formée ?

   Algues (cyanobactéries), champignons, mousses, et lichens donc, prospèrent sur les couvertures peu ensoleillées, les embellissant (selon les goûts) et les fragilisant plus sûrement.

   Pouvoir accéder à ses toitures pour les examiner et les entretenir de près est une tentation, une fois les échelles familières.

   Les faibles pentes invitent, les plus sujettes aux colonisations de plus.

   Attention risqué ! Et interdit par jour humide ou après la pluie... : glissade assurée... au pire endroit !

    L'aventure est lancée, en tous cas.

   Bois sur bois, bois vif sur bois œuvré, toujours vivants, le 19 octobre.

   Un frêne a poussé et s'est développé au pied, comme cette espèce l'aime, d'un bâtiment, ici l'ancienne étable en bois.

   Je l'ai laissé jusqu'aux désordres (mineurs mais agressifs puisque avec fuite d'eau, désormais reprise).

   Avant de faire plus, sans doute fatal pour lui, faire plus cruel que le débarras de ses chutes et de la belle couche humique accumulée sur le toit - avec vers de terre !, comment ne pas admirer, absolument.

   Et rendre hommage - ou frênage.

   Est-ce la fierté d'avoir remplacé la vitre cassée (tombée avec son support), et d'avoir re-scellé à peu près correctement chaque carreau d'une des fenêtres de l'ancienne étable en bois qui rend abusivement contemplative ?

   (Oui, tout le mastic n'a pas été déposé... Il le sera une prochaine restauration, et si besoin !)

   Le panneau sèche au soleil du début d'automne contre la porte massive détachée de ses gonds (... une autre tâche...).

   Beaucoup reste à faire : le jet d'eau très mal en point, l'aspect final, le mécanisme de fermeture.

   (La fenêtre est posée dans un cadre en tableau formant angle saillant mais ne tient qu'ouverte, et n'entre pas ou plus dans le cadre de la baie.)

   En attendant, et selon mes critères : que de beauté.

   Des bois grisés aux veines sculptées, de l'angle d'accroche des rayons du soleil, de la permanence de l'huisserie, de la simplicité et de la nudité admirables.

  De la consistance pâteuse du mastic de vitrier fabriqué à base de craie (Blanc de Meudon par exemple, ici de la chaux) et d'huile de lin. Selon mon expérience, plusieurs degrés de mollesse sont acceptables. (Voir aussi ces explications.)

 Très agréable et profitable vidéo d'un artisan québécois, tranquille et de bon conseil. Ne pas manquer les autres volets disponibles. Et ne surtout pas se démobiliser avec d'autres démonstrateurs éclatants (homme ou femme). Le mastic s'apprivoise avec un minimum de patience et de calme et/ou d'habitude du travail manuel. (Voir aussi cette page explicative et celle-là.)

  De nombreuses fenêtres ont subi les affres du temps et des carreaux sont cassés, en plus d'un scellement très détérioré.

   Avec de simples vitrages, l'investissement financier est léger, mais le savoir-faire délicat, quoique en montrent des aguerris, souvent professionnels spécialisés.

   L'heure du mastic - de vitrier a donc sonné !

   Après des débuts déstabilisants à cause d'un mélange prêt à l'emploi, plutôt capricieux, gras, affreusement collant - avant tout sur les mains mais aussi à certains contacts, la matière semble comme se stabiliser et les gestes prennent de l'assurance.

   Et comme souvent, l'expérience et l'entrainement sont très profitables à l'apprentissage, et sa propre patte s'impose - qui pourrait sûrement faire violemment critiquer ...

   Au travail, la matière se montre même agréable, surprenante, laissant droit au repentir et aux essais d'autres usages, dont le rebouchage.

   La question du séchage et de la finition sont en suspens...

   Pas mal de mésaventures sur le vantail d'une fenêtre essentielle. Pour l'aspect du mastic, on se contente d'un fini tiré au mieux et avec défauts légers, dus au support ou à la précision de la main.

   A la comparaison, le premier vantail entrepris non sans témérité et satisfaction un peu trop rapide, doit être revu. Son séchage avancé va permettre de répondre à des questions de fond sur ce matériau très séduisant à ce stade d'application. 

    Corps de ferme à gauche, grange à droite, au fond porcherie en bois : vue de l'entrée depuis la cour. (La sortie peut-être ?)

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MERCI et à bientôt !

   Le grand corps de ferme (imposant et vieilli) derrière la fin de floraison de pêchers (08-04-2023).